Rencontre Mahmud Nasimi et Mohammad Bamm

vendredi 10 septembre
18h30

Auteurs en exil

Mahmud Nasimi a quitté l’Afghanistan en 2013 laissant derrière lui un pays en guerre, son pays, sa famille et ses amis. Arrivé à Paris en 2017, il a connu la vie de « réfugié », les nuits dans la rue, la solitude, le désespoir. Cette vie aurait pu briser cet homme qui avait tout perdu. Mais la découverte de la langue française qu’il a apprise dans les livres et sa passion pour la littérature française lui ont permis de se reconstruire au fil des phrases qui bâtissent son récit. Un Afghan à Paris est le récit profondément touchant du passé heureux et du présent douloureux entremêlés.

Mohammad Bamm est un auteur et un poète iranien de 31 ans. Il écrit dans un « Ghazal persan postmoderne », selon ses propres termes. Le Ghazal est la forme traditionnelle de  poésie romantique arabe. Il est le bénéficiaire de huit récompenses pour sa poésie entre 2009 et 2013, dont sept d’entre elles ont été accordées par le Ministère de la Culture iranien. Il est aussi parolier, a dirigé des ateliers et a été impliqué dans des festivals littéraires. Mohammad Bamm a été poursuivi dans son pays pour insulte, blasphème et trahison. Emprisonné deux fois dans son pays à cause de ses poèmes diffusés sur les réseaux sociaux, il ne pouvait plus rester en Iran. Il est actuellement accueilli avec sa femme et ses deux enfants dans le pavillon à la Villa Bloch, résidence d’artistes de la Ville de Poitiers, où il poursuit son travail de création : un recueil de poèmes traduits par Behi Djanati Ataï, un recueil de paroles de chansons, mais aussi ses mémoires sur sa période d’emprisonnement, un roman ayant pour titre « D’une écurie l’autre », en référence à Louis-Ferdinand Céline. Un de ses textes a été publié dans la revue de poésie en ligne Terre à Ciel, et la publication d’un recueil de poèmes est en cours avec les Editions Filigranes. Ses écrits seront accompagnés des photos de son épouse, Nazanin.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du colloque « Après la crise: justice, institutions, médias » organisé par le MIMMOC de l’Université de Poitiers : il s’intéressera à la construction – ou non – d’une paix positive par les institutions, les médias, la justice et la société lors de la phase de post-conflit (qu’il s’agisse d’un conflit armé, politique, social, sanitaire ou écologique), tout comme à la réception et à la prise en compte postérieure du conflit, œuvrant ainsi à l’élaboration de différents types de « mémoires du conflit » http://mimmoc.labo.univ-poitiers.fr/colloque-apres-la-crise-justice-institutions-medias-8-10-septembre-2021/

Soirée animée par Stéphane Bikialo et Jean-Jacques Teixeira

En collaboration avec la Villa Bloch et l’Université de Poitiers.

 Attention : le passe sanitaire est requis pour les soirées d’animation/rencontres