Jónas entend de la musique en toute chose. Le sifflement de la bouilloire devient pour lui une sérénade, le ronronnement du congélateur une symphonie. Il note tout au fur et à mesure dans son fidèle carnet moleskine. Fatigué de sa vie de publicitaire et de la tiédeur de son couple, il quitte Reykjavik pour un village de l’est de l’Islande afin d’y composer une œuvre décisive, une Marche funèbre (pour débutants) dictée par le bruit d’un feu mourant, ou peut-être une Étude pour violoncelle, scie et marteau. Mais une fois là-bas, il égare le précieux carnet contenant toute sa musique et tous ses problèmes le rattrapent. Plus que jamais, il va devoir tendre l’oreille aux mélodies qui l’entourent. Gyrðir Elíasson célébre la musique, grande ou petite, intérieure surtout. Rempli d’humour et de mélancolie, Requiem est un bijou de subtilité sur l’âme humaine et la création.