MARIE-AUDE MURAIL, rencontre

mardi 21 novembre
18h30
Murail_marie-aude@claude rivaMarie-Aude Murail écrit depuis l’âge de 12 ans. Elle publie depuis les années 80. Elle a plus de cent titres à son actif. Des contes, des feuilletons, des nouvelles, des essais, des récits. Et des romans d’amour, d’aventures, policiers, fantastiques… Qui n’a pas entendu parler de Nils Hazard, l’étruscologue-détective? Ou d’Émilien, le « Rambo des nurserys », dont on sait à peu près tout depuis Baby-Sitter Blues ? Après ces deux séries, Marie-Aude Murail a exploré de multiples veines, qu’elles soient politiques, réalistes ou fantastiques. Oh, boy !, publié en 2000, a enthousiasmé adolescents et adultes et remporté une trentaine de prix avant d’être porté à l’écran puis sur les planches. Ont suivi, entre autres : Simple, plébiscité et couronné en Allemagne, Miss Charity, le plus victorien de ses romans, Papa et maman sont dans un bateau et… invités dans la crise, 3000 façons de dire je t’aime, ode à l’éternelle jeunesse du théâtre. Ses livres ont reçu des dizaines de prix, sont étudiés en classe et empruntés dans toutes les bibliothèques. Elle est allée partout, dans les ZUP et les ZEP, les campagnes et les villes, les déserts et les îles, en France et ailleurs… Elle a rencontré beaucoup d’enfants et d’adolescents.

Geneviève Brisac, son éditrice à L’Ecole des Loisirs, se souvient : «Nous étions debout sur le trottoir, à Paris, au coin de la rue de l’Université, et les mots sortaient tout seuls de sa bouche, ce qui me frappait c’était son entêtement, dans sa manière d’être comme dans sa manière d’écrire. C’était pour moi une conteuse, quelqu’un qui aura toujours du travail et toujours du succès parce que nous aurons toujours besoin d’écrivains comme elle. Quelqu’un qui inspire une confiance absolue.» Elle va plus loin : «À force de travail, Marie-Aude en est arrivée à un point où non seulement elle peut TOUT faire, et la maîtrise stylistique de Charity, son hommage à Béatrix Potter, en témoigne, mais où ça l’intéresse de tout faire. Et puis elle a compris depuis toujours, comme Karen Blixen, qu’un écrivain est aussi un personnage. Et ce personnage, elle ne laisse personne le fabriquer à sa place. On peut classer ça sous la rubrique de l’élégance. Son élégance de l’âme et de la personne se mettent en œuvre dans sa manière de se fabriquer un costume et une carapace et même quand elle se sent parfois fragilisée et mise à nu, quelque chose demeure de son œuvre dans cette exposition, ne serait-ce que la constance.»

En collaboration avec L’Ecole des Loisirs.